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    Prix COAL 2021 – Forêt

    En quelques décennies, la forêt est devenue le symbole et le point de convergence des convoitises, des catastrophes environnementales et des luttes qui agitent le monde contemporain en crise. Treize millions d’hectares de forêts disparaissent chaque année, sous la pression de l’agriculture, du surpâturage, de l’exploitation du bois, et de l’urbanisation ; des pans entiers des forêts d’Amazonie, d’Australie, d’Afrique subsaharienne brûlent tandis que d’autres meurent sur pied sous l’effet du réchauffement climatique, privant ainsi la faune de ses habitats naturels. Partout dans le monde, des peuples luttent pour défendre ces réserves de vie et de culture et en faire les modèles de nouveaux mondes à bâtir.

    Les forêts abritent à elles seules 80 % de la biodiversité terrestre mondiale. Régulatrices du climat, elles contribuent à la production de l’oxygène et constituent le deuxième puits de carbone après les océans. Elles règlent le débit des cours d’eau et l’élévation du niveau de la mer, maintiennent la fertilité des sols, protègent les côtes des événements climatiques extrêmes ou encore créent des couloirs migratoires pour les espèces animales et végétales. À la fois chaîne et maillon de l’écosystème planétaire, la forêt, préservée et restaurée, est l’une des premières Solutions fondées sur la Nature capable d’enrayer la crise de la biodiversité et du climat.

    Vitale pour l’équilibre global des écosystèmes, la forêt l’est tout autant pour les sociétés humaines qui, depuis des millénaires, vivent directement ou indirectement de ses ressources. Les dérives de la gestion et de l’exploitation forestières, telles que la monoculture, doivent être endiguées à l’heure où le bois est en passe de redevenir l’une des premières ressources naturelles considérée comme renouvelable, pour l’énergie et les matériaux, de la construction des habitats à la fabrication du papier.

    Source de revenu, moyen de subsistance, la forêt est aussi un lieu de vie pour de nombreux peuples autochtones qui mènent aujourd’hui une guerre à mort pour défendre un autre rapport à la nature et au vivant. Le « bois » est ce lieu politique, refuge historique pour les libertaires et les résistants. Marginaux, proscrits et sorcières, qui cohabitent avec le loup et le maudit, hantent l’imaginaire de la forêt. Objet de crainte ou havre de paix, elle véhicule une multitude de récits et de savoirs qui nous renvoient aux confins de l’humanité.

    Le Prix COAL 2021 invite les artistes du monde entier à révéler ces richesses sylvestres, pour sentir et expérimenter les équilibres écologiques des forêts, pour promouvoir la diversité des êtres et des cultures qui les habitent, pour raviver leurs savoirs ancestraux et en faire naître de nouveaux, pour nourrir les mouvements de résilience qu’elles inspirent, agir avec leurs protecteurs et inventer d’autres manières d’être ensemble dans les bois.

    TÉLÉCHARGER LE CATALOGUE DU PRIX COAL 2021

    Revue de presse du Prix COAL 2021

    © Fibra Colectivo, Desbosque: desenterrando señales, 2021


    GABRIELA FLORES DEL POZO, LUCIA MONGE ET GIANINE TABJA, DU COLLECTIF FIBRA, LAURÉATES DU PRIX COAL 2021

    Les membres du jury ont décerné le Prix COAL 2021 au collectif Fibra pour leur projet Desbosque : desenterrando señales.

    « Je voudrais saluer tous les artistes qui ont été retenus ce soir et dont nous avons découvert les projets avec beaucoup de joie, beaucoup d’attention, et parfois aussi beaucoup d’émotion »
    Christine Germain, Directrice du musée de la Chasse et de la Nature

    « Avec ce travail on a un porte-voix très avant-gardiste des problèmes d’aujourd’hui mais surtout de demain et en même temps une sensibilité artistique qui les rend profondément partageables. La forêt apparaît vraiment comme sujet-objet et chacune des artistes se présente comme partenaire de la forêt en même temps que son élève et son maître »
    Joëlle Zask, Philosophe

    « Il est très important pour nous de parler des luttes de la communauté tout en incluant leurs voies. » « Notre conversation passe par l’art. Nous discutons avec des humains, des non-humains, sur place, localement, avec des femmes mais aussi avec la forêt qui est notre partenaire et qui nous aide à communiquer ou à rendre communiquant nos objets de communication qui ne communiquent plus du tout. »
    Collectif Fibra, Lauréats du Prix COAL 2021

    PRÉSENTATION DE « DESBOSQUE: DESENTERRANDO SENALES » DU COLLECTIF FIBRA

    © Fibra Colectivo, Desbosque: desenterrando señales, 2021. Juan Pablo Murrugarra / MAC Lima.

    Le Collectif péruvien Fibra investit la forêt de Ucayali, situé dans la forêt amazonienne péruvienne qui connait l’un des taux de déforestation les plus élevés au monde à cause de l’exploitation forestière illégale, du trafic de terres, de l’huile de palme et des implantations pétrolières. À travers une installation immersive de sculptures en mycélium, Desbosque : desenterrando señales met en lumière les réseaux mycorhiziens, qui connectent sous le sol, plantes, arbres et champignons. Les artistes font entendre les échanges qui perdurent entre les champignons et les arbres disparus d’Ucayali, au son des histoires contées par ses habitants.« Avec ce travail on a un porte-voix très avant-gardiste des problèmes d’aujourd’hui mais surtout de demain et en même temps une sensibilité artistique qui les rend profondément partageables. La forêt apparaît vraiment comme sujet-objet et chacune des artistes se présente comme partenaire de la forêt en même temps que son élève et son maître » a déclaré Joëlle Zask, philosophe et membre du jury.

    FIBRA est un collectif artistique de femmes péruviennes fondé en 2019 par les artistes Gianine Tabja, Lucia Monge et Gabriela Flores del Pozo. Dans leur travail, la production de connaissances est pensée comme un processus collaboratif et interdisciplinaire qui mêle méthodologie de recherche, connaissances disciplinaires, savoirs traditionnels et pratiques artistiques. « Nous tressons nos pratiques et nous renforçons ainsi nous-mêmes, à travers chacune de nos fibres, nous nous connectons et échangeons dans et avec notre environnement». Leur approche par la collaboration et l’écologie les conduit à explorer et à utiliser des matériaux durables impliquant parfois la co-création avec d’autres espèces. En 2021, le collectif présente une exposition personnelle au Musée d’art contemporain de Lima.

     

    UNE MENTION SPÉCIALE DU JURY RÉCOMPENSE ERIK SAMAKH POUR SON PROJET « ZONES DE BRUIT »

    © Érik Samakh. Zones de bruit, 2021

    Les monocultures intensives d’arbres (plantations à grande échelle le plus généralement d’arbres exotiques d’une même espèce et du même âge) ont des répercussions écologiques lourdes et de plus en plus décriées sur le vivant. Mais les impacts de ces champs d’arbres sont aussi sensoriels : visuels, olfactifs et surtout auditifs.

    Poursuivant sa série des « opéras biotiques », Érik Samakh, avec Zones de bruit, met au point un protocole de gestion et de transformation de parcelles de conifères en monoculture dans le but de laisser se développer le plus naturellement possible une forêt mixte et la biodiversité. Il crée tout d’abord une clairière en procédant à une « coupe blanche » sur une surface délimitée de cette monoculture, en collaboration avec les sociétés d’exploitation forestières locales, des associations de protection de la nature, des étudiants d’écoles d’art ou d’écoles forestières. Puis il s’agira d’y laisser les plantes pionnières reprendre leur territoire tout en régulant méthodiquement la pression démographique des conifères. Il en résultera un contraste naturel à la fois plastique et sonore entre les plantations artificielles et la forêt mixte naissante. Dès que les plantes recolonisatrices apparaissent dans la lumière de la clairière, les insectes, les reptiles et les oiseaux s’installent, ainsi que les petits et les grands mammifères. Il est alors possible d’écouter le « bruit » de la zone.

    Telles les trouées que Gordon Matta-Clark réalisait en son temps dans les territoires abandonnés des villes qui révélaient des absurdités urbanistiques, doublées d’une interpellation sur la notion de propriété, Érik Samakh ouvre des perspectives dans le paysage en créant des inserts de bruit dans des espaces de monoculture dont il révèle le caractère artificiel. Le territoire ainsi métamorphosé acquiert un nouveau statut et devient œuvre d’art.

    « Mon quotidien est au milieu des bois, des ronces, des cerfs et des abeilles et j’améliore tous les jours une forêt nourricière. Avec Zones de Bruit, je propose de transformer des zones de forêts silencieuses en zones de forêts bruissantes, en zones dans lesquelles la biodiversité règne. Le statut des parcelles modifiées change alors pour devenir oeuvres d’art. Que se passera-t-il si des centaines d’hectares devenaient ainsi oeuvres d’art ? » Erik Samakh..

    Érik Samakh (France), né en 1959 à Saint-Georges-de-Didonne, France. Vit et travaille dans les Hautes-Pyrénées, France.

    Vivant depuis bientôt vingt-cinq ans en milieu forestier de moyenne montagne, Érik Samakh se présente comme un « artiste-chasseur-cueilleur ». Son œuvre entière naît d’un dialogue constant entre l’homme et la nature. Attentif à ses bruits et à ses sons, à ses couleurs comme à ses différents règnes, il agit en arpenteur. Depuis trente-cinq ans, il capte, enregistre et restitue ce qui constitue pour lui une véritable matière plastique qu’il installe et diffuse en autant de lieux propres à la découverte. Il intervient notamment dans le paysage et le fait réagir, en y greffant différents instruments de son invention. Après les Hautes-Alpes, ce sont les Hautes-Pyrénées qu’il a choisies pour développer sur vingt hectares son laboratoire, un atelier à ciel ouvert, une forêt nourricière matrice et conservatoire de ses recherches. Un grand nombre de ses œuvres ont été jouées sur les sites naturels comme les parcs régionaux ou des réserves géologiques.

    LES ARTISTES NOMMÉS POUR LA 12EME EDITION DU PRIX COAL

    Karin Bolender (États-Unis), Ask the Ghost Tree What Time It Is
    Marjolijn Dijkman (Pays-Bas), Between the Lines
    Sara Favriau (France), Je vois trouble longuement, un paysage transitoire
    Collectif Fibra (Pérou), Desbosque : desenterrando señales
    Julie C. Fortier (Canada), Résilience et récits
    Beya Gille Gacha (France), Ce qu’elle fera de nous
    Noémie Goudal (France), Les mécaniques
    Vincent Laval (France), À la croisée des chemins
    Erik Samakh (France), Zones de bruit
    Feda Wardak (France), En-dessous, la forêt


    PRÉSENTATION DES DIX PROJETS ARTISTIQUES NOMMÉS POUR LE PRIX COAL 2021 SUR LA FORÊT

    Aborder la forêt aujourd’hui, c’est d’abord se reconfronter au temps long – celui des cycles forestiers, dont les phases d’évolution et de régénération varient entre 300-500 ans – et; faire face au caractère profondément complexe et imprévisible de la vie sur Terre à l’avenir. C’est ce que reflète Ask the Ghost Tree What Time It Is, de Karin Bolender qui propose une expérience intergénérationnelle spéculative, à la fois audacieuse et absurde, engageant plusieurs générations d’enfants devenus, en 2020, responsables de forêts et commissaires d’une exposition collective et mondiale prévu en 2052. On pense au constat que faisait Aldo Leopold déjà en 1933 «Nous prenons soin de conserver nos oeuvres d’art, mais nous laissons les espèces sauvages, oeuvres de millénaires d’évolution, disparaître sous notre nez».

    Avec Les mécaniques, Noémie Goudal poursuit cette exploration au long court en partant de la découverte récente des traces de l’existence d’une forêt tropicale, il y a 52 millions d’années, à l’emplacement actuel de la calotte glacière antarctique. À travers un paysage photographique et sonore évolutif, elle donne à voir et à entendre la progressive extinction d’une jungle qui, à mesure que brûlent et se désintègrent des tirages photographiques, finit par ne former plus qu’un parterre de cendres.

    La mise en lumière de l’évolution du paysage à l’échelle de la Terre raisonne à l’heure de l’anthropocène, où l’on peut observer en temps réel et pour la première fois des bouleversements climatiques provoqués par l’activité humaine. Between the Lines de Marjolijn Dijkman révèle ainsi ce qui se lit et se lie entre les lignes de l’histoire et celles du vivant, retraçant l’impact croisé du réchauffement climatique et de l’invasion des scolytes dans la forêt de Verdun. Des milliers d’hectares de pin en monoculture ont été plantés sur cette « zone rouge » devenue dangereuse et inculte après les combats de la guerre de 14-18. Aujourd’hui ces forêts qui meurent sur pied menacent de réveiller les munitions non explosées, enfouies depuis la guerre.

    Le Collectif péruvien Fibra investit une autre forêt en danger, celle de Ucayali, situé dans la forêt amazonienne péruvienne qui connait l’un des taux de déforestation les plus élevés au monde à cause de l’exploitation forestière illégale, du trafic de terres, de l’huile de palme et des implantations pétrolières. À travers une installation immersive de sculptures en mycélium, Desbosque : desenterrando señales met en lumière les réseaux mycorhiziens, qui connectent sous le sol, plantes, arbres et champignons. Les artistes font entendre les échanges qui perdurent entre les champignons et les arbres disparus d’Ucayali, au son des histoires contées par ses habitants.

    Face aux menaces, aux plaies et aux ravages, Beya Gille Gacha choisit quant à elle d’approcher la forêt sous l’angle éco-féministe de la guérison, celle que produisent les arbres et les forêts sur nos corps. Ce qu’elle fera de nous présente sous forme de peintures-performées des rituels de guérison sur toile, réalisés grâce à des herbes et plantes médicinales. Elles seront accompagnées d’installations-sculptures : des inclusions de déchets trouvés en forêt, ensevelis dans la résine de pin, comme autant de fossiles sublimés par les arbres.

    Dans ce mouvement de résilience et de soin, Julie C. Fortier invite à expérimenter une approche sensorielle de la forêt à travers une installation olfactive qui cherche à « soigner » et à initier un dialogue chimique et poétique avec la forêt. Glanant les parfums et les odeurs des bois mais aussi les récits de ses usagers, Résilience et récits enquête sur la sensibilité olfactive des humains et celle des arbres, aux racines d’une mémoire sensorielle commune.

    Puisant dans ce lien ancestral qui nous unit à la forêt, Vincent Laval propose une installation immersive, voire initiatique, faite de sculptures et de photographies tirées de l’observation attentive du sauvage lors de ses marches dans les forêts de France, de Grèce, de Suède, ou du Japon. Elle constitue une invitation poétique à cheminer, jusqu’À la croisée des chemins, où une sculpture monumentale en branches de châtaigniers, évoquant la cabane, devient le point d’orgue de la relation entre humain et forêt.

    Sara Favriau choisit quant à elle de cultiver cette approche lyrique de la forêt aux côtés de biologistes et de chercheurs qui étudient la sécheresse des arbres et les changements climatiques, en proposant une opération poétique et résolument optimiste d’enforestation. Projet d’art total – sculpture, performance, pièce de théâtre, film - Je vois trouble, longuement, un paysage transitoire apporte un angle sensible mais aussi transgressif aux recherches scientifiques sur les forêts et les souffrances multiples qu’elles subissent.

    Artiste chasseur-cueilleur et arpenteur, vivant en forêt, Erik Samakh expérimente lui aussi des solutions de résilience des écosystèmes forestiers, mêlant entretien de la biodiversité et geste artistique. Il met au point un protocole de gestion et de transformation de monoculture de conifères en créant des clairières où l’artiste laisse revenir les plantes pionnières, et avec elles, les insectes, les reptiles et les oiseaux ainsi que les petits et les grands mammifères. Il est alors possible d’écouter ces Zones de bruit qui acquièrent le statut d’oeuvre d’art.

    Appréciées pour être des zones de silence plutôt que des zones de bruit, les forêts urbaines sont le terrain de recherche architecturale et de création de Feda Wardak. En-dessous, la forêt est un projet total visant l’édification, dans la forêt de Bondy, à Clichy-sous-Bois, d’une œuvre scénographique monumentale en bois, évoquant les façades des grands ensembles alentours. Dès les années 1960, leur construction généra des coupes rases sur d’immenses parcelles de cette même forêt. Support de chorégraphies et de rencontres, refuge en pleine jungle urbaine, l’installation faire naître un lieu d’échange critique où questionner l’aménagement des territoires et l’artificialisation croissante des sols.

    CÉRÉMONIE DES PRIX 2021

    Le Prix COAL 2021 et le Prix étudiant COAL – Culture & Diversité 2021 ont été remis le 16 juin au Musée de la Chasse et de la Nature à Paris.

    JURY 2021

    Frédérique Aït-Touati, Chercheuse au CNRS et metteure en scène
    Daria de Beauvais, Commissaire d’exposition au Palais de Tokyo
    Catherine Dobler, Fondatrice de la Fondation LAccolade
    Christine Germain-Donnat, Directrice du Musée de la Chasse et de la Nature
    Paul Jarquin, Fondateur et Président de REI Habitat, Président de Fibois IDF
    Olivier Lerude, Haut fonctionnaire au Développement durable du ministère de la Culture
    Charlotte Meunier, Présidente des Réserves naturelles de France
    Nataša Petrešin-Bachelez, Responsable de la programmation culturelle de la Cité internationale des arts
    Marc-André Selosse, Biologiste, Professeur du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris
    Joelle Zask, Philosophe


    DOTATION

    Le lauréat du Prix COAL bénéficie d’une dotation de 10 000 euros allouée par la Fondation François Sommer et Coal, répartie en une dotation et une aide à la production dans le cadre d’une résidence animée par le musée de la Chasse et de la Nature au Domaine de Belval, propriété de la Fondation François Sommer.

    Le Prix spécial du jury attribué à Erik Samakh est doté de 4000 euros alloués par les partenaires du Prix COAL 2021 : la Fondation LAccolade, REI Habitat et la Fondation Sommer.

    La Fondation François Sommer reconnue d’utilité publique dès sa création le 30 novembre 1966, a été voulue par François et Jacqueline Sommer, pionniers de la mise en oeuvre d’une écologie humaniste. Fidèle aux engagements de ses fondateurs, elle oeuvre pour la protection d’une biodiversité où l’homme trouve sa juste place, pour l’utilisation respectueuse des ressources de la nature et le partage des richesses du patrimoine naturel, artistique et culturel.

    Le Domaine de Belval est situé sur la commune de Belval-Bois-des-Dames, dans les Ardennes françaises. D’une superficie de près de 1000 hectares clos, il est essentiellement forestier et parcouru de prairies et de 40 hectares d’étangs. Véritable observatoire de la ruralité et de la vie sauvage, il accueille chaque année des artistes sélectionnés pour l’intérêt de leur contribution au renouvellement de la vision du rapport de l’homme à son environnement naturel. Témoin de l’attachement de la Fondation à soutenir la création artistique contemporaine, la résidence au domaine de Belval contribue à la diffusion des oeuvres des artistes auprès d’un large public. Elle met également au service de la création un réseau de compétences complémentaires portées par les équipes scientifiques et pédagogiques du musée de la Chasse et de la Nature et celles du domaine de Belval. Nous vous invitons à en consulter la charte sur le site de COAL.


    LES PARTENAIRES DU PRIX COAL 2021

    Depuis 2014, le Prix COAL bénéficie du soutien du ministère de la Transition Écologique Écologique, du ministère de la Culture, de l’Union Européenne via le programme de coopération européenne ACT (Art Climate Transition), et du Musée de la Chasse et de la Nature et de la Fondation François Sommer qui alloue la dotation de l’artiste.

    La Fondation François Sommer, reconnue d’utilité publique dès sa création le 30 novembre 1966, a été voulue par François et Jacqueline Sommer, pionniers de la mise en œuvre d’une écologie humaniste. Fidèle aux engagements de ses fondateurs, elle œuvre pour la protection d’une biodiversité où l’homme trouve sa juste place, pour l’utilisation respectueuse des ressources de la nature et le partage des richesses du patrimoine naturel, artistique et culturel.

    La Fondation LAccolade rejoint les partenaires du Prix COAL
    Créée en octobre 2020 sous l’égide de l’Institut de France, la Fondation LAccolade soutient la recherche et la création artistique sous toutes ses formes et dans tous ses états. Elle porte une attention toute particulière à des créations, démarches, projets, et actions qui sont portés par des artistes en lien avec les thèmes que sont l’eau, l’environnement, la fragilité du vivant et le féminin. Elle a également pour but de valoriser et promouvoir le Matrimoine, c’est-à-dire le legs des femmes ayant eu une importance historique ou artistique.

    La Fondation LAccolade développe des programmes de résidences de création dont un à Paris au cœur du quartier de Saint-Germain des Prés et un autre en Californie dans les déserts de l’Ouest. Ces résidences s’organisent sous forme de saisons avec des artistes invités autour d’un thème de recherche. La première saison des résidences reprend l’aphorisme de l’écrivain Edouard Glissant : « Rien n’est vrai, tout est vivant. ».

    Elle est également à l’initiative d’un centre d’art à Palm Springs, The Elemental. Celui-ci, situé aux portes des déserts de l’Ouest, développera une programmation dédiée à des expressions et créations artistiques liées au vivant, au Land et Earth Art. Il sera inauguré dans le courant de l’automne 2021.

    REI Habitat soutien l’édition 2021 consacré à la forêt
    REI Habitat est un groupe de promotion immobilière écologique, spécialisé dans la construction d’immeubles collectifs en structure bois depuis 2009. En privilégiant du bois local issu de forêts gérées durablement, en renouvelant les forêts via une stratégie de reboisement, REI Habitat entend renouveler les forêts autant que les villes. REI Habitat est le premier promoteur certifié PEFC et labellisé Bois de France.


    PRIX ÉTUDIANT COAL – CULTURE & DIVERSITÉ 2022

    Trois projets d’étudiants issus des Ecoles françaises du champ artistique et culturel sont également nommés pour la deuxième édition du Prix étudiant COAL – Culture & Diversité en partenariat avec les Réserves Naturelles de France.

    > Découvrir le Prix Étudiant COAL – Culture et Diversité

    CONTACT
    COAL
    contact@projetcoal.fr

     

    Crédit image : Camille Plancher, 22 ans. Activiste français.  Il mène des actions de  désobéissance civiles en s’attachant aux arbres durant la nuit pour empêcher les forestiers d’accéder aux zones de coupe. Bialowieza, Pologne. Octobre 2017 © Andrea Olga Mantovani


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